Introduction aux principes de la médecine moderne

« Les experts estiment que seulement 1 à 10% des événements indésirables graves (ceux provoquant une hospitalisation, une invalidité ou un décès) sont rapportés. »
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«Nous pourrions sans grande difficulté supprimer 95% des dépenses liées aux médicaments, et nous aurions même une population en meilleure santé»   professeur Peter C. Gøtzsche

docteur Robert Mendelsohn
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« L’éditeur du réputé British Medical Journal déclara lui-même que seulement 15 pour cent de toutes les méthodes de la médecine moderne ont une base scientifique ou ont été prouvées »

 professeur david Healy
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 professeur philippe Even
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Environ 9,6 millions d’Américains âgés subissent des effets secondaires négatifs de leurs médicaments chaque année. Des effets secondaires connus sont traitées comme si ils étaient de nouvelles maladies et des médicaments supplémentaires sont prescrits pour traiter les effets secondaires au lieu d’essayer de les prévenir.
Plus de deux millions d’Américains sont envoyés à l’hôpital ou gravement blessés par des effets secondaires de chaque année. En fait, avec plus de 100.000 décès chaque année, les réactions indésirables aux médicaments sont une des principales causes de décès aux États-Unis – et bon nombre de ces cas sont évitables !
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« Ils (l’ industrie pharmaceutique) vous vendent des médicaments dangereux pour gagner de l’argent. Rien d’autre. Si vous pensez que l’ industrie pharmaceutique met des médicaments sur le marché pour vous aider – vous vous trompez lourdement! »

« Les médicaments mis sur le marché sont, d’une façon ou d’une autre, de la fausse monnaie. Le médecin qui prescrit ne sait pas forcément ce qu’il fait. La raison? Les décideurs du système de santé se laissent en grand nombre corrompre par les groupes pharmaceutiques ». Pour Marcia Angell, médecin et ancienne membre de la rédaction en chef du New England journal of Medecine, « Il n’est plus possible de croire les recherches publiées, ni de se fier au jugement de son médecin de famille »

«La France détient le record du monde pour les décès dus aux médicaments» Son taux de mortalité lié aux médicaments d’ordonnance est 10 fois plus élevé que dans les pays voisins et un nombre stupéfiant de 20 à 50 fois plus élevé chez les plus de 75 ans.

professeur Peter C. Gøtzsche
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Dr. Rath
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..« L’industrie pharmaceutique a infiltré et corrompu tous les systèmes de santé publique dans le monde à tous les niveaux : médecins, instituts de recherche, publications scientifiques prestigieuses de même que les agences gouvernementales comme la FDA. Très peu de gens tirent avantage des médicaments qu’ils consomment. En fait, les médicaments seraient la troisième cause de décès dans les pays riches…Pour sortir de cette situation intenable, il faudrait rien de moins qu’une révolution : abolition des brevets en pharmacie; interdiction de tout marketing et de toute recherche clinique à l’industrie ; disqualification systématique de tout expert ayant un conflit d’intérêts, qu’il soit financier ou simplement intellectuel. Notre système de santé serait donc menacé non pas par le vieillissement de la population, mais bien par l’explosion de la pharmaceutique. »

professeur Turcotte fernand

professeur Gotzsche peter
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« Lorsque vous vous rendrez compte de ce qui vous est vendu comme un «remède» vous vous rendrez compte comment vous jouez à la roulette russe avec vôtre vie et celles de vos enfants. » Heller Meria
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« guérir des maladies n’est pas rentable pour les laboratoires »
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200.000 morts par an en Europe par les médicaments ! (sauvegarde)
Mais « Les différents pays européens ne remontent qu’1 à 10% des cas. » soitenviron 4 000 000 morts par an, en Europe par les médicaments (si 5% sont déclarés) ?

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. « la médecine est devenue folle » (ARTE télé)
les autres émissions, reportages, vidéos, sur les médicaments, la médecine et surtout les escroqueries, a ne pas manquer :
Médicament l’overdose / débat /  LCP: « la santé des gens, ils n’en n’ont rien a faire »
BIG PHARMA : « Ces criminels ne reculent devant rien, nos vies n’ont aucune valeur »
Pharma – Le Cartel criminel de la «Santé» partie 1 et partie 2
SMT Healy ET STOP
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Autres anti-inflamatoires non stéroidien / AINS : voltarène / diclofenac, ibuprofène / advil / inhibiteur non sélectif de la prostaglandine synthase, aspirine, paracétamol…

The Lancet a lancé une étude en 2000 appuyant que l’usage des médicaments de type AINS avaient comme effets secondaires de doubler le rythme cardiaque et d’accentuer les risques d’AVC chez les personnes qui en prenaient régulièrement.
contrairement à ce que son nom laisse entendre, il ne contient pas que de l’ibuprofène, anti-inflammatoire non stéroïdien (par ailleurs néfaste pour l’estomac), mais aussi de la pseudoéphédrine. Il s’agit d’une molécule très proche de l’amphétamine. Par réduction alcoolique de pseudo-éphédrine, un chimiste amateur
AINS : éviter les coxibs, le diclofénac et l’ibuprofène à forte dose
Des synthèses menées à partir de centaines d’essais ont montré une augmentation statistiquement significative des effets indésirables cardiovasculaires graves avec les AINS, en particulier avec les coxibs (étoricoxib (Arcoxia°), célécoxib (Célébrex° ou autre)), le diclofénac (Voltarène° ou autre) et probablement avec les fortes doses (2 400 mg par jour) d’ibuprofène (Brufen° ou autre) : augmentation des infarctus du myocarde, morts de cause vasculaire, et insuffisances cardiaques.
j’ai vendu plusieurs AINS, qui sont connus pour tuer des milliers de personnes chaque année et hospitaliser des dizaines de milliers
les scientifiques ont été assez surpris de constater que les plus fortes corrélations incriminaient les antalgiques et opiacés (+92%), et surtout les anti-inflammatoires non stéroïdiens (+206%)
Sept médicaments antalgiques, de la famille des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), figurent dans cette liste de 74 médicaments jugés plus dangereux qu’utiles.
Les 7 AINS plus dangereux qu’utiles sont :
Les coxibs :Célécoxib (Celebrex)Étoricoxib (Arcoxia),Parécoxib (Dynastat)Ils « « exposent à un surcroît d’accidents cardiovasculaires (dont thromboses et infarctus du myocarde) et d’effets indésirables cutanés par rapport à d’autres AINS aussi efficaces » ».
Les AINS :Acéclofénac (Cartrex ou autre)Diclofénac (Voltarène ou autre)Ils « « exposent à un surcroît d’effets indésirables cardiovasculaires (dont infarctus du myocarde, insuffisances cardiaques) et de morts d’origine cardiovasculaire par rapport à d’autres AINS aussi efficaces » ».
Le kétoprofène en gel (Ketum gel ou autre)« « Il expose à un surcroît de photosensibilisations (eczémas, éruptions bulleuses) par rapport à d’autres AINS topiques aussi efficaces. » »
Le piroxicam par voie générale (Feldène ou autre)« « Il expose à un surcroît de troubles digestifs et cutanés (dont des syndromes de Lyell), sans être plus efficace que d’autres AINS. » »
«Chaque année, plusieurs centaines de personnes meurent après avoirpris des AINS, et pas toujours à forte dose», accuse le Pr Queneau
«l’utilisation à forte dose à long terme des analgésiques tels que l’ibuprofène ou le diclofénac est tout aussi dangereuse en terme de risque de crise cardiaque que l’utilisation du médicament Vioxx, qui a été retiré en raison de ses dangers potentiels»
Le diclofenac, un médicament anti-inflammatoire non stéroïdien (ou AINS), est souvent prescrit pour soulager la douleur et réduire l’inflammation provoquées par l’arthrite.Selon des scientifiques, toutefois, le diclofenac, qui est vendusous un grand nombre de marques, notamment Voltaren et Pennsaid au Canada, comporte des risques d’importants effets secondaires cardiovasculaires quasiment identiques à ceux du Vioxx.Ce dernier médicament avait été retiré du marché par son fabricant, Merck, après qu’une étude clinique eut démontré qu’il était lié à une augmentation des risques de crises cardiaques et d’accidents vasculaires-cérébraux.
40 % plus de risques de crise cardiaque
Dans une étude publiée cette semaine dans la revue scientifique PLoS Medicine, le Dr David Henry, président de l’Institute for Clinical Evaluative Sciences à Toronto, et la coauteure Patricia McGettigan détaillent les risques cardiovasculaires de médicaments anti-inflammatoires, en s’appuyant sur l’analyse de plusieurs études.
Ils ont découvert que les gens prenant du diclofenac avaient 40 % de plus de risques d’être victimes d’une crise cardiaque que ceux qui prenaient du naproxen, qui est considéré comme le médicament type leplus sécuritaire pour minimiser les risques cardiovasculaires.Les chercheurs s’inquiètent particulièrement des impacts dans les pays où les revenus sont moyens et faibles, principalement en Asie et en Asie du Sud, où les parts de marché du diclofenac sont considérables.
Ces nouvelles restrictions font suite à une évaluation réalisée par l’Agence européenne du médicament (EMA) qui a montré une augmentation du risque de thrombose artérielle (caillots dans les artères) et abouti en juin à la diffusion de nouvelles recommandations au niveau européen, précise l’ANSM ans un courrier mis en ligne sur son site.
Des chercheurs réclament le retrait du Voltarène
Médicament anti-inflammatoire couramment prescrit, le Voltarène® (diclofénac) pourrait augmenter le risque de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral (surtout pris sous la forme orale). Voilà pourquoi des scientifiques réclament son retrait du marché. D’après leurs recherches menées sur plusieurs méta-analyses évaluant les risques liés à la prise d’AINS* (ibuprofène, celecoxib…), les gens qui prennent du diclofénac auraient 60% plus de risques de faire une crise cardiaque que ceux sous naproxen (un autre analgésique moins prescrit en Europe). Le Voltarène® serait ainsi tout aussi dangereux que le rofecoxib, plus connu sous le nom de Vioxx®, un anti-inflammatoire retiré du marché français en 2004 à cause de trop gros risques d’accidents cardiaques.
Puis, vers la fin des années 1990, un phénomène grave est survenu : dans l’ensemble du sous-continent indien, on a observé un effondrement spectaculaire de la population de vautours. En 2003, des chercheurs de la Washington State University ont mesuré des taux de mortalité de non moins de 86 % chez les populations étudiées au Pakistan durant la nidification. Ces données alarmantes concordaient avec les résultats d’études menées dans des sites de nidification en Inde, où l’on enregistrait des déclins du nombre d’oiseaux adultes de l’ordre de 95 %. Que se passait-il? S’agissait-il d’un mystérieux virus? De méticuleuses autopsies menées sur les cadavres n’ont pas permis d’attribuer la mort mystérieuse des oiseaux à un virus ou à un microbe. En revanche, bon nombre des oiseaux analysés présentaient d’importants dépôts d’acide urique cristallisé, phénomène caractéristique de la goutte viscérale et preuve manifeste d’une insuffisance rénale.Des vautours atteints de la goutte? On aurait cru rêver, mais des analyses toxicologiques plus poussées ont confirmé cette étrange conclusion.Peu à peu, les soupçons se sont mis à peser sur le diclofénac, produit pharmaceutique dont l’utilisation était récente en Inde et très répandue pour les animaux d’élevage comme remède universel contre la boiterie, la fièvre et une foule d’autres maux. Des expériences subséquentes ont montré que la consommation de viande de buffles et de chèvres traités par le diclofénac entraînait chez les oiseaux une insuffisance rénale et la mort.Le diclofénac appartient à une famille de médicaments appelés anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) qui comprend des produits familiers comme l’ibuprofène. Il est commercialisé pour l’usage humain sous la désignation Voltarène. Fait intéressant, la Food and Drug Administration des États-Unis a refusé en 2003 une demande d’approbation de ce produit pour le traitement de la boiterie chez les chevaux….Un dernier détail : ces vautours indiens m’ont toujours paru exceptionnellement vigoureux et dotés d’un appareil digestif beaucoup plus résistant que le mien! Je songerai à eux la prochaine fois que l’envie me prendra d’avaler un cachet d’AINS.
Alors que l’acide salicylique se trouve naturellement dans les plantes sous la forme de salicylates, l’acide acétyl-salicylique n’existe pas dans la nature, sa consommation ne le transforme pas en dérivé de salicylate naturel et on ne le produit que par synthèse dans l’industrie. Par exemple, voici une méthode pour le synthétiser :
Le policosanol : cet extrait de canne à sucre est aussi efficace que l’aspirine pour inhiber la coagulation, mais à des doses plus faibles et inoffensives.
Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’Université d’Oxford, au Royaume-Uni, prendre de l’aspirine quotidiennement pourrait être dangereux pour la santé des séniors de plus de 75 ans. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi plus de 3 000 personnes âgées, pendant 10 ans. Au cours de l’expérimentation, ils ont pu constater que près de 300 personnes avaient souffert d’une hémorragie digestive.
Ce qui interpelle, c’est que la totalité de ces patients suivaient un traitement antiplaquettaire, à base d’aspirine le plus fréquemment. Ces traitements sont prescrits après un AVC ou un infarctus du myocarde, pour réduire les risques de récidive. Avant 75 ans, ils sont très efficaces, mais passé cet âge, ils multiplieraient par trois le risque d’hémorragies digestives qui peuvent être fatales.
Même à faible dose, le risque existe
Pour les moins de 65 ans, le taux annuel d’hospitalisation pour une hémorragie digestive serait de 1,5 %. Il atteindrait les 3,5 % pour les patients âgés de 75 à 84 ans et les 5 % pour les plus de 85 ans. Selon ces travaux, publiés dans la revue scientifique The Lancet, même à faible dose le risque est important. Les participants à l’expérimentation n’ingurgitaient en effet pas plus de 75 mg d’aspirine chaque jour.
Ainsi parmi les principaux effets secondaires de l’aspirine on retrouve des lésions digestives (gastrite) et des troubles hémorragiques, dont des saignements digestifs.
La salicylate, communément appelé aspirine ou acide acétylsalicylique, est l’une des pilules les plus populaires et accessibles, utilisée pour des conditions courantes telles que les plaies, l’arthrite, les douleurs musculaires, et la fièvre. Elle ne coûte pas cher, est pratique et est extrêmement dangereuse. Des doses élevées ou de faibles doses sur une période de temps prolongée peut mener à des ulcères perforés et des saignements gastro-intestinaux. De plus, 90 à 95 pour cent des cas de syndrome de Reye ont été précédés par l’abus d’aspirine. Cette maladie ravage les organes internes, dont le foie et le cerveau.
kardégic, aspro, aspégic….
L’aspirine est le médicament le plus communément prescrit pour prévenir les problèmes cardiovasculaires. Mais une nouvelle étude montre que la prise d’aspirine ne présente aucun intérêt, à moins que vous ayez déjà fait une crise cardiaque. Sans compter ses effets secondaires négatifs.
Combien d’entre vous se sont vu prescrire par leur médecin de l’aspirine tous les jours pour prévenir les problèmes cardiovasculaires? Probablement beaucoup, puisque c’est aujourd’hui l’« arme préventive » la plus prescrite au monde. Pourtant, d’après une récente recherche parue dans Clinical Cardiology, cette pratique largement répandue ne servirait à rien. Cette étude observationnelle sur 33 000 patients considérés comme «à risque» (rencontrant des problèmes d’athérosclérose) montre que, à part si vous avez déjà subi un pontage coronarien ou une angioplastie, la prise préventive d’aspirine ne réduisait pas votre risque de faire une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral. Et même pour 21 000 et quelques patients de l’étude ayant déjà eu une crise cardiaque, l’avantage comparatif de prendre de l’aspirine à titre préventif était mineur. Le risque de faire une crise cardiaque ou un AVC était de 10,7% pour les consommateurs d’aspirine, et de 10,5% pour les non-utilisateurs. Et puisque la prise d’aspirine peut par ailleurs augmenter le risque de saignements dans l’estomac et même le cerveau, elle ne devrait pas être prise de manière routinière, concluent les chercheurs de cette étude.
Pour la première fois chez l’homme, des chercheurs français de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) ont montré que ces médicaments antalgiques pourraient diminuer la fertilité masculine.
L’aspirine® favorise la rétention d’eau, qui se traduit par des gonflements au niveau des jambes et par de l’hypertension artérielle… Or, les reins sont à la fois en charge de l’épuration des toxines et déchets dont l’organisme ne peut se débarrasser, et du maintien de la tension artérielle.
Selon une étude de la revue spécialisée Archives of Internal Medecine, la prise régulière d’aspirine à faible dose entraîne un risque 30% plus élevé de saignements internes.
Banalisée à outrance, d’aucuns jureraient de la complète innocuité d’un produit aussi courant que l’aspirine ! Pensez donc, toute la famille en prend !A haute dose, pourtant l’aspirine est tout simplement parfaitement mortelle !Dix grammes d’aspirine, soit une dizaine de comprimés par jour, peuvent tuer un adulte. La prudence doit être absolue chez l’enfant et le nourrisson et les doses usuelles strictement respectées !
est naturellement synthétisé par certains végétaux (comme la reine-des-prés ou le saule), on le retrouve notamment dans des fruits, sous forme estérifiée de salicylate de méthyle. Il peut agir comme un signal hormonal pouvant déclencher, dans certains cas, une thermogenèse végétale
La prise d’antalgiques légers (aspirine, anti-inflammatoires, mais aussi paracétamol) au cours de la grossesse constitue un facteur de risque d’anomalies du développement de l’appareil reproducteur des fœtus mâles
Première cause d’intoxication médicamenteuse en France.
Ce « médicament » pourrait vous tuer
Aux Etats-Unis, les overdoses de paracétamol envoient 55 000 à 80 000 personnes chaque année aux urgences, et en tuent 500, selon le Centre de contrôle et de prévention des maladies (Centers for Disease Control and Prevention)
Présent dans toutes les armoires à pharmacie, le paracétamol peut se révéler redoutable pour le foie. En France, c’est la première cause de greffe de foie pour hépatite aiguë grave.
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Les coxibs ou inhibiteurs COX-2 sélectifs (anti-inflammatoires)

Les coxibs ou inhibiteurs COX-2 sélectifs sont une forme d’AINS qui ciblent directement la COX-2, une enzyme responsable des états inflammatoires et de la douleur
©Prescrire 15 décembre 2009)
A travers les déboires du Vioxx et du Celebrex, c’est tout le marché du médicament qui est mis en cause. Coût exorbitant, matraquage promotionnel, systèmes de contrôle défaillants

ne jmais faire confiance a un médecin

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Vioxx (rofécoxib) Merck (hypertension, crise cardiaque et accident vasculaire cérébral )

Merck savait ce qu’il faisait. Le New York Times a rapporté que dès 2000 ( quatre ans avant pour le retrait du Vioxx), Merck savait que le Vioxx allait tuer des gens
Merck, le laboratoire ayant commercialisé le Vioxx entre 1999 et 2004, n’a pas publié le résultat de ses recherches qui montraient dès 2001 que son médicament augmentait nettement le risque de crise cardiaque.
La FDA est responsable de 140000 crises cardiaques et 60000 morts Américains.C’est un plus grand nombre de personnes qui ont étés tuées que dans la guerre du Vietnam.
Dès le mois d’octobre 2010, Merck avait annoncé qu’il mettait cette somme de côté afin de régler l’affaire du Vioxx, responsable, selon la FDA, de près de 140 000 crises cardiaques, dont entre 30 % et 40 % ont probablement été mortelles.
L’affaire du Vioxx n’est malheureusement pas une première. En septembre 1997, l’Isoméride (dexfenfluramine) et le Pondéral (fenfluramine), deux coupe-faim très « tendance »… après avoir fait plusieurs dizaines de milliers de victimes
Cet ouvrage d’enquête brosse un panorama des désastres sanitaires dus à la toxicité de médicaments, depuis la tuberculine de Robert Koch, le découvreur du bacille de la tuberculose, à la fin du XIXème siècle, jusqu’au Vioxx, cet anti-inflammatoire qui aurait tué…
Merck estima les événements thrombotiques et il y avait 1,5 fois plus de cas d’infarctus du myocarde, de mort subite cardiaque ou d’AVC sous rofecoxib que sous placebo pour 100 patients traités (1). Plus de 80 millions de patients ont été traités avec rofecoxib et, puisque 10% des événements de ce type sont mortels, une estimation brute est que le rofecoxib a tué environ 120.000 personnes.
vioxx : 300 000 crise cardiques et AVC dont de très nombreux morts
liste
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Justice et vioxx

Je vous recommande d’éviter l’association aaavam
138.000 crises cardiaques et 55.000 décès estimés rien qu’aux Etats-Unis…
Égalité de traitement pour les non-US victimes du Vioxx
 Aide juridique Vioxx
Avocats, class action, condamnations…
Pour les experts médicaux français, après le retrait : le vioxx était un excellent médicaments

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crime contre l'humanité

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CELEBREX – Célécoxib Pfister

Le celebrex aurait tué 75 000 personnes
selon le livre : remèdes mortels et crime organisé du professeur peter Gotzsche
les essais cliniques n’ont pas démontré d’efficacité du célécoxib supérieure à celle d’un AINS classique
Pfizer annonce que son antiinflammatoire augmente également les risques d’accidents cardiovasculaires. De la même famille que le Vioxx (les coxibes), ce médicament était pourtant mis hors de cause, un mois plus tôt, par la firme
ATTENTION: Si vous prenez actuellement les médicaments Celebrex, il est possible que vous risquiez de graves problèmes de santé, notamment la crise cardiaque et accident vasculaire cérébral
Pas d’avantage clinique démontré par rapport aux autres AINS
les patients Prenant 400 mg à 800 mg de Celebrex par jour de l’ONU avaient 2,5 fois plus de risques de Problèmes cardiaques Important Que Ceux qui prenaient des placebos
le risque de perforation gastro-intestinale, d’ulcère et d’hémorragie digestive est clairement mentionné dans le résumé des caractéristiques du CELEBREX®,
les patients prenant CELEBREX couraient un risque accru de subir des complications cardiovasculaires graves, mortelles ou non – 2,5 et 3,4 fois plus élevé, respectivement, par comparaison aux sujets recevant le placebo

danger pour la santé

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Justice et celebrex

Selon nos informations, ce médicament a provoqué 400 effets secondaires graves en France. « Les plus fréquents sont les effets cutanés. Mais les enquêtes nous apprennent que le Celebrex a provoqué aussi des accidents vasculaires cérébraux et de nombreux cas d’hypertension artérielle », détaille le docteur Carmen Kreft-Jaïs, responsable de la pharmaco-vigilance à l’Agence de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps). « Les médecins ne respectent pas les indications thérapeutiques, et en donnent à tout le monde. C’est honteux »
COX-2 inhibitor(analgésiques) sont soupçonnés causer des maladie cardiaque mortelle et peuvent agir en lançant Le processus de durcissement des artères
Représentations trompeuses sur l’innocuité du médicament Celebrex L’Union des consommateurs intente un recours collectif contre Pfizer Canada
recherche
Avocats, class action, condamnations…
massacre de la population
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Arcoxia (Merck)

En mars 2010, l’Arcoxia®, un médicament de la même famille que le Vioxx®, produit par le même laboratoire Merck, est arrivé sur le marché français. Cet anti-inflammatoire non stéroïdien est indiqué pour soigner l’arthrose, les crises de goutte et la polyarthrite rhumatoïde.
Il fait partie des médicaments qui sont sur la sellette avec un suivi renforcé en raison de son appartenance à la classe des Coxibs, accusés de pouvoir augmenter un risque cardiovasculaire, tel qu’une hypertension artérielle, des œdèmes, une insuffisance cardiaque congestive, un taux de cholestérol élevé ou un diabète, sans compter le risque d’effets indésirables gastro-intestinaux, lors de la prescription associée à un Coxib.
En 2004, six ans avant la polémique sur le Mediator, le scandale du Vioxx avait secoué le monde médical, et conduit le fabricant, Merck, Sharp et Dohme-Chibret (MSD), à retirer cet anti-inflammatoire du marché après des études révélant qu’il augmentait les risques cardio-vasculaires, notamment d’infarctus. Visé par quelque 26 600 plaintes, le laboratoire, après s’être défendu, s’est finalement résolu, en 2007, à accepter un accord amiable indemnisant les patients à hauteur de 4,85 milliards de dollars (3,64 milliards d’euros).
Le cas de l’étoricoxib (Arcoxia°)
Le 12 avril 2007, la FDA a refusé à 20 voix contre 1 d’autoriser la mise sur le marché de l’étoricoxib (Arcoxia°), un nouvel antalgique de la firme Merck, car il ne présentait pratiquement aucun avantage et exposait à des risques importants de problèmes cardiovasculaires. Ce qui est intéressant, c’est que la plupart des pays européens ont autorisé la mise sur le marché de ce médicament que la FDA a jugé inutile et dangereux (d). Dans ces pays, Merck le commercialise, et les médecins le prescrivent aux patients. Or la presse en ayant peu parlé, ils ignorent ce qu’en pense la FDA. Ne faudrait-il pas poser des questions précises afin de savoir en premier lieu pour quelle raison ce médicament a été mis sur le marché, et ensuite s’il doit y rester ?
interdiction d’arcoxia
demandée par la revue prescrire (janvier 2013)
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justice et Bextra

la FDA a trouvé le Bextra si dangereux qu’elle a forcé Pfizer a le retirer
Prescrits pour le traitement des douleurs menstruelles aiguë et d’autres symptômes menstruels…Pfizer a annoncé le retrait de ce médicament du marché en avril 2005
attaque cardiaque et avc
Avocats, class action, condamnations…
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Syndromes de Lyell et de Stevens- Johnson (SJS) et vioxx, celebrex, bextra…

recherche google
sulfamides (antibiotiques) pénicilline (antibiotiques) barbituriques (sédatifs) phénytoïne – Dilantin (anticonvulsivant) coxibs : vioxx, celebrex, bextra…
coxibs et autres
– empoisonnement médicamenteux – syndrome de stevens johnson – syndrome de lyell
63 cas de SJS et TEN provoqués par l’usage Bextra; 43 cas de SJS et TEN causé par Celebrex, et, 17 cas de SJS et TEN causés par le Vioxx.
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liens divers

La parole aux victimes
« il est plus difficile de sevrer les personnes des benzodiazépines que de l’héroïne »
 » La personne qui a le plus de probabilité de vous tuer n’est pas un parent ou un ami ou un agresseur ou un cambrioleur ou un conducteur ivre. La personne qui risque le plus probablement de vous tuer est votre docteur. »
afssaps : « Le travail de l’agence est une comédie, tout est décidé en amont !
« une agence du médicament en coma dépassé »
antidépresseurs, benzodiazépines et somnifères
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Médicaments : Danger mortel « le syndrome de stevens-johnson » (bextra, celebrex, lamictal…)

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Syndrôme de stevens-johnson (uniquement iatrogène)

   

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Déboires du Vioxx et du Celebrex

 

http://www.xavierdupre.fr/mywiki/Anecdotes?action=AttachFile&do=get&target=anecdote.pdf

Contrôle des laboratoires pharmaceutiques

Extrait de L’Express, 17 janvier 2005

A travers les déboires du Vioxx et du Celebrex, c’est tout le marché du médicament qui est mis en cause.
Coût exorbitant, matraquage promotionnel, systèmes de contrôle défaillants… Les labos négligeraient-ils l’intérêt des patients ?
Vingt-cinq milliards de dollars. Il aura su- de quelques heures pour que la valeur boursière d’un labo dévisse et que 25 milliards de dollars partent en fumée. Ce jour-là, le labo en question, MSD, annonçait l’arrêt du Vioxx, son médicament vedette contre l’arthrose, en raison des risques cardio-vasculaires qu’il ferait peser sur les patients. Quelques semaines plus tard, le 17 décembre, un autre labo, Pzer, révèle deux études contradictoires sur le Celebrex, une autre molécule utilisée également contre l’arthrose. L’une est rassurante, l’autre évoque des risques pour les patients. A l’inverse de MSD, Pzer décide de le laisser en vente. Verdict de Wall Street : l’action chute de 16%, soit 19 milliards de dollars envolés ! « Subitement, tel VM que je ne voyais guère que deux fois par an venait tous les deux mois m’expliquer en quoi ce serait criminel de ne pas donner une nouvelle molécule au moins aussi e-cace que les anciennes et dénuée de tout eet secondaire. » Un retrait, une sanction. Un maintien, une sanction. La Bourse n’aurait-elle donc plus conance dans les rmes pharmaceutiques ? Il est vrai qu’il ne s’agit pas de n’importe quels médicaments : le Vioxx et le Celebrex font partie d’une nouvelle classe thérapeutique, les coxibs, aux enjeux nanciers vertigineux. Dans le monde, plus de 26 millions de personnes vivent sous Celebrex. Aux Etats-Unis, près de 95 millions

2. Année 2005 47 d’ordonnances de Vioxx ont été prescrites depuis 1999. Il représente 2,5 milliards de dollars de chire d’aaires annuel à lui seul, soit 10% de l’ensemble de la rme. Quant à sa part dans les bénéces, elle relève du secret d’Etat, mais les analystes nanciers américains la situent aux alentours de 20%…Pour comprendre les raisons d’un tel succès, il faut savoir que, jusque-là, les médecins n’avaient à leur disposition que deux types de médicaments pour traiter l’arthrose : les AINS (anti-in ammatoires non stéroïdiens, dont l’aspirine) et les anti-in ammatoires à base ou non de cortisone, tel le diclofénac (Voltarène et autres). Avec, dans les deux cas, un même mode d’action : le blocage d’une enzyme, appelée COX, impliquée dans les mécanismes in ammatoires. Avec, surtout, dans les deux cas, des eets secondaires fréquents (brûlures, aigreurs d’estomac) ou potentiellement graves, ulcères ou hémorragies notamment. Et voilà qu’on découvre, au début des années 1990, qu’il existe en fait non pas une, mais deux enzymes COX, l’une attaquant l’estomac (COX-1), l’autre aggravant le processus in ammatoire (COX-2). D’où cette idée fort séduisante : concevoir un médicament inhibant spéciquement la COX-2 qui n’ait pas les inconvénients des autres traitements. Le rêve. Une rapidité de diusion exceptionnelle.Mais, pour le vivre, il faut faire vite. Et, surtout, être le premier. C’est la condition du succès pour ce que les analystes appellent un blockbuster, une espèce de jackpot des labos. En l’occurrence, les coxibs présentent le prol idéal : absence de traitement réellement nouveau dans l’arthrose depuis quinze ans, vieillissement prévisible de la population (10% de plus de 60 ans aujourd’hui aux Etats-Unis, le double en 2020, soit autant de patients potentiels) et, enn, le fait qu’un coxib traite le symptôme, et non la cause – il ne guérit pas et peut être pris des années durant. Les plus grands labos mondiaux se lancent donc dans la course et, en moins de six ans, un délai exceptionnellement court selon les spécialistes, deux d’entre eux parviennent à développer chacun sa propre molécule. Ne reste plus qu’à en assurer le lancement. Pour ce faire, les deux rmes n’hésitent pas à employer les grands moyens. D’abord, en répandant la rumeur dans les congrès internationaux. Puis en recrutant les meilleurs rhumatologues et en nançant – souvent au prix fort – des études sur des populations de malades soigneusement choisies. Enn, en sponsorisant colloques et réunions d’information destinées aux médecins, spécialistes et généralistes – surtout quand ces derniers constituent, comme en France, les principaux prescripteurs de médicaments. Dernière étape, et non des moindres : la médiatisation vers le grand public. Aux Etats-Unis, la publicité directe est autorisée et les rmes ne s’en privent pas. Ainsi, pour le lancement de son coxib en l’an 2000, MSD dépense « des sommes monstrueuses : 161 millions de dollars, plus que Pepsi-Cola cette année-là », selon Philippe Pignarre, salarié durant dix-sept ans d’un grand labo et auteur d’un ouvrage remarquable, Le Grand Secret de l’industrie pharmaceutique (La Découverte). La réglementation est plus stricte en France ? Qu’à cela ne tienne, les labos passeront par les « VM », les visiteurs médicaux payés par les rmes pour informer – prétendument avec objectivité – les praticiens. Avec, là aussi, des investissements importants : « Ils ont mis le paquet, se souvient le Dr Alain Liwerant, généraliste parisien et membre du syndicat MG-France : subitement, tel VM que je ne voyais guère que deux fois par an venait tous les deux mois m’expliquer en quoi ce serait criminel de ne pas donner une nouvelle molécule au moins aussi e-cace que les anciennes et dénuée de tout eet secondaire. » Dans cette course à l’ordonnance, les établissements ne sont pas oubliés – car un médicament administré à l’hôpital est souvent réclamé par le patient à son médecin traitant. En mars 2001, Prescrire, la seule revue médicale indépendante des labos, déniche ainsi un document o-ciel du labo MSD indiquant que le Vioxx est proposé aux hôpitaux au prix de « 1 centime (de franc) le comprimé ». Prescrit en ville, le même comprimé est vendu 10 francs. Soit 1 000 fois plus cher. Résultat : « C’est parti comme une fusée. C’était de la folie », reconnaît un VM expérimenté. « La diusion de ces médicaments s’est faite avec une rapidité exceptionnelle ; en un mois, 90% des spécialistes et 70% des généralistes sont touchés », conrme Catherine Sermet, chercheuse au Centre de recherche, d’étude et de documentation en économie de la santé (Credes). Et elle ajoute : « On voulait lancer une étude sur la diusion de l’innovation thérapeutique dans le monde médical. Là, on n’a rien pu voir, tant cette diusion

2. Année 2005 48 a été rapide ! » Au point que de nombreuses prescriptions ne correspondent pas aux deux indications

o-cielles, l’arthrose et la polyarthrite rhumatoïde : selon un travail du Credes publié en 2003, 10% des ordonnances concernent des pathologies non rhumatismales, 4% des tendinites et 3% des traumatismes, à quoi il faut ajouter une part non négligeable de lombalgies (12% du total). Sans compter les dérapages manifestes. Comme ce dentiste proposant en septembre 2004 du Vioxx à une journaliste de L’Express pour de simples douleurs dentaires ! Il faut croire, pourtant, que la poule aux oeufs d’or ne donne pas assez d’oeufs… Car, au lieu de s’assurer de la bonne utilisation des coxibs, les labos préfèrent étendre leurs indications. Pour ce faire, ils multiplient les essais thérapeutiques : le Vioxx, par exemple, est expérimenté pour les polypes (tumeurs bénignes) du côlon. Mais là, patatras ! Les chercheurs s’aperçoivent que les patients sous Vioxx ont deux fois plus de risques d’accident cardio-vasculaire que ceux qui prennent un placebo (substance neutre sans eet). Certes, « la posologie, les indications, la durée de traitement et les populations étudiées n’ont rien à voir avec celles de l’arthrose », note Muriel Haïm, de la rme MSD. D’autant qu’il est parfois di-cile d’estimer la valeur de ces « eets indésirables, mais rares », précise le Pr Thomas Bardin, rhumatologue à l’hôpital Lariboisière (Paris). Mais le mal est fait : le 30 septembre, la rme pharmaceutique décide d’annoncer le retrait mondial de son médicament vedette – « en raison du principe de précaution, pas pour des motifs juridiques », a-rme le labo. Les risques d’infarctus sont pourtant connus depuis longtemps. Même les rhumatologues favorables aux coxibs, comme le Pr Jean-Pierre Valat, chef de service au CHU de Tours, l’admettent : « Depuis leur mise sur le marché, une ombre plane sur ces traitements. » Ce qui fait dire au Dr Bruno Toussaint, rédacteur en chef de Prescrire, que « les labos ont délibérément trompé les autorités de santé en présentant leurs produits sous un jour trop favorable. Dès l’année 2000, nous avions clairement exprimé nos réticences sur un produit ruineux et pas plus efficace que les précédents. Aujourd’hui, nous posons la question : quand ces labos vont-ils rembourser le trop-perçu à la collectivité ? »Poker menteur avec les pouvoirs publics. Les sommes en jeu sont, il est vrai, importantes. Ainsi, le Celebrex se place, dès sa première année de commercialisation en France, au 69e rang en quantité de boîtes vendues (5 millions), mais au 3e rang des dépenses pour la Sécurité sociale. L’année suivante, la prise en charge du Vioxx fait grimper encore la note, au point que, en 2003, les ventes de ces deux molécules dépassent les 220 millions d’euros, dont plus de 160 millions remboursés par la Caisse nationale d’assurance-maladie (Cnam). Il est vrai aussi que le prix des coxibs est sans commune mesure avec celui des traitements de référence comme le paracétamol ou les anti-in ammatoires : de trois à quatre fois plus cher. Pour justier d’une telle diérence, les deux labos a-rment, au moment des négociations avec les pouvoirs publics, que les coxibs éviteront aux médecins de donner, en plus d’un anti-in ammatoire non stéroïdien (AINS) classique, un protecteur gastrique inhibiteur de la pompe à protons (IPP), souvent coûteux. Les études réalisées en 2003 par le Credes indiquent pourtant que, en pratique, bon nombre de prescriptions de Vioxx et de Celebrex sont couplées avec ces fameux IPP… « Ces patients à double prescription sont plus âgés que la moyenne, et donc plus fragiles », se défend le Dr Sylvia Cukier, de Pzer. « Les labos sont sans doute allés un peu vite en besogne. Mais, sur le plan de la sécurité médicale, cela peut se justier, ajoute le Pr Valat. Après tout, mettre la ceinture de sécurité ne dispense pas de respecter les limitations de vitesse. » Peut-être, mais alors où sont les économies promises ? Le problème, c’est qu’on retrouve exactement les mêmes approximations sur le nombre, potentiel, de vies sauvées grâce aux coxibs. A entendre le rhumatologue tourangeau, ces molécules permettraient de prévenir la moitié environ des 2 000 morts annuelles par accident digestif dû à un AINS classique. Une estimation contestée avec vigueur par Nicolas Moore, du département de pharmacologie du CHU de Bordeaux. « Ces 2 000 décès sont largement surestimés : la réalité se situerait plutôt aux alentours de 400, ce qui signie, au mieux, 200 patients sauvés dans l’année. » C’est déjà bien, rétorque Jean-Pierre Valat, pour qui « les considérations économiques doivent passer au second plan, dès lors que l’on peut sauver des gens ».

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2. Année 2005 49
Querelle d’experts, querelle de chires ? Pas seulement. Pour obtenir le prix de vente qu’ils désirent,les labos avancent des données prétendument vériées scientiquement. En l’an 2000, dans le dossierde présentation remis aux autorités sanitaires, MSD évalue très précisément l’avantage nancier censé

découler des coxibs : avec 2,2 millions de patients traités par Vioxx, les économies dégagées atteindront, assure la rme, 880 millions de francs. Fort des quelques mois d’avance pris sur son concurrent, MSD se livre d’ailleurs à une véritable partie de poker menteur avec les pouvoirs publics. Pour occuper le terrain, il choisit de mettre son coxib à disposition des médecins sans attendre qu’il soit remboursé. « A la demande des patients », jure sans rire aujourd’hui MSD. « Parce que la maison mère américaine l’avait décidé, nuance un n connaisseur du milieu. A ce niveau, le patron d’une liale française n’a pas plus d’autonomie qu’un gérant d’une supérette… » Manque de chance, les autorités françaises renâclent : « Les discussions ont été tendues, car les labos refusaient de nancer la mise en place d’études de suivi », se souvient Lucien Abenhaïm, alors patron de la Direction générale de la santé et aujourd’hui professeur de santé publique à l’hôpital Cochin (Paris). Résultat : MSD traîne des pieds, les négociations piétinent et c’est nalement le Celebrex de Pzer qui est remboursé en premier ! MSD ne s’en tire toutefois pas si mal, puisqu’elle obtient, elle aussi, son remboursement, qui plus est à un niveau proche de celui de son concurrent. Là où le bât blesse, c’est que le bénéce thérapeutique réel des coxibs, l’ « ASMR » (amélioration du service médical rendu) dans le jargon des spécialistes, n’est pas très concluant : saisie par le ministère de la Santé, la commission de transparence le place au niveau 3 seulement, sur une échelle qui en compte quatre. Pis : en juillet dernier, cet ASMR est réétudié et passe de « modeste » à « mineur ». Sans que le prix soit, pour autant, revu à la baisse. « Il faut changer les règles du jeu et obtenir des labos qu’ils rendent des comptes, lance Yves Bur, chirurgien-dentiste, député et président du groupe d’études parlementaires sur le médicament. De ce point de vue, il y aura en matière de sécurité sanitaire un avant et un après-Vioxx. » De l’autre côté de l’Atlantique, en tout cas, le retour de bâton est violent. C’est la curée. Contre les rmes pharmaceutiques, bien sûr, qui voient leur capitalisation boursière fondre à grande vitesse. Mais aussi contre tous les organismes o-ciels. C’est l’ensemble du système de santé américain qui vacille. En l’espace de quelques semaines, on apprend que 20% des experts scientiques ont déjà subi des pressions pour autoriser des médicaments sur lesquels ils avaient des réserves. Que la toute-puissante FDA (Food and Drug Administration) a interdit à l’un de ses membres de révéler des études négatives sur le Vioxx. Que cette même FDA est nancée à 70% par des groupes pharmaceutiques et non par des fonds fédéraux. Et que le Congrès américain, censé encadrer l’activité de l’Agence, exerce en réalité un contrôle « inexistant », selon la plus grande association de consommateurs du pays. Bref, du haut en bas de l’échelle, il n’existe aucune instance d’expertise qui fasse correctement son travail. Une facture d’une dizaine de milliards de dollars. De ce grand jeu de massacre, personne ne sort gagnant. Surtout pas les labos, qui risquent de devoir engager des frais faramineux en cas de procès. MSD avait cru se prémunir en signant un contrat avec une compagnie d’assurances qui couvrait la rme à hauteur de 820 millions de dollars. Cela ne su-ra pas, la facture pourrait atteindre la dizaine de milliards de dollars. Déjà, le deuxième plus important fonds de pension américain a porté plainte contre MSD au motif que ce dernier aurait menti à ses actionnaires. Plusieurs centaines de patients attaquent également la rme, et ce n’est qu’un début : selon une étude récente, près de 28 000 personnes auraient subi depuis 1999 un ennui cardio-vasculaire, plus ou moins grave, à cause du Vioxx ! En France, « quelques centaines d’eets indésirables, bénins pour la plupart, ont été signalés aux autorités. A quoi il faut ajouter un petit nombre de décès possiblement liés aux coxibs », note Anne Castot, de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps). On en saura plus grâce à une gigantesque étude, la plus importante au monde, rassemblant 40 000 patients (10 000 sous Vioxx, 10 000 sous Celebrex, 20 000 sous AINS classiques). Menée par le Pr Moore à Bordeaux, elle sera rendue publique prochainement. Mais il est déjà possible d’en tirer quelques enseignements : « Dans les trois groupes étudiés, la fréquence

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des complications digestives est extrêmement faible. Il ne semble pas non plus y avoir de diérence très signicative en termes d’accidents cardio- vasculaires », remarque Nicolas Moore. Enn, la proportion de malades qui prennent correctement ces coxibs serait, comme dans l’étude du Credes, de 80%. Un chire « remarquable, ajoute-t-il, surtout pour une pathologie à haut risque de déviation ». D’autant que, dès qu’il s’agit de soulager une douleur, les patients ont souvent tendance à essayer tout ce qui est disponible sur le marché. Même Philippe Pignarre, peu suspect de complaisance envers les labos, l’admet : « Dans le traitement de la dépression ou de l’asthme, les médecins seraient ravis d’obtenir de tels résultats. » Il n’y aurait donc pas matière à s’indigner ? Si. Parce que le prix des coxibs est indécent. Que le montant des remboursements est faramineux. Et qu’il s’eectue sans aucun contrôle. Mais, surtout, parce que ces molécules ont été prescrites à un certain nombre de patients « qui supportaient jusque-là très bien les AINS », déplore Noël Renaudin, président du Comité économique des produits de santé, l’organisme chargé de xer le prix des médicaments. « En médecine, il y a deux sortes d’innovations, poursuit-il. Celles qui concernent des maladies graves où l’on n’a guère d’alternative, pour lesquelles il est légitime de prendre des risques. Et puis, il y a celles qui n’orent que des bénéces mesurés, dans des pathologies déjà bien prises en charge. Et, dans ce cas, la prudence exige de les essayer avec parcimonie. » C’est bien l’enjeu du débat aujourd’hui : le progrès thérapeutique peut-il tout justier ? Car, enn, quand on y regarde de près, les dérapages sur les coxibs ont beau se révéler patents, ils ne sont pas beaucoup plus importants que pour bien d’autres médicaments. Certes, les rmes pharmaceutiques ont mis en avant les études qui les arrangeaient. Mais elles ont fourni – un peu tard, souvent sous la pression – les résultats de tous leurs essais thérapeutiques aux autorités de santé américaines et européennes. Bien sûr, le coût pour la collectivité est sans commune mesure avec le bénéce réel en termes de santé publique. Mais il en va sans doute de même pour les statines, ces médicaments contre le cholestérol scandaleusement sous-étudiés et tout aussi coûteux. Il est vrai, aussi, que les coxibs ne sont pas toujours bien prescrits. Mais, après tout, 60% des patients atteints d’hypertension artérielle ne sont pas soignés correctement par leur médecin traitant et personne ne s’en émeut. La voilà, la morale de l’histoire : un peu d’approximations, un peu d’excès, un peu de mensonges. Mais, à l’arrivée, une sanction exemplaire de Wall Street. Les labos ont misé gros. Ils ont perdu. Et si la Bourse était devenue le dernier rempart de l’éthique ? Post-scriptum. Le 6 janvier dernier, les quatre principales fédérations pharmaceutiques mondiales ont annoncé plusieurs mesures de transparence sur les essais cliniques. Dorénavant, tous les résultats seront librement accessibles sur Internet (www.clinicaltrials.gov). Seul bémol : cette mesure ne sera pas rétroactive. Ne sont donc pas concernés les médicaments déjà commercialisés.

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Vioxx

 
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Vioxx aurait dû être retiré du marché dès l’an 2000

Des chercheurs suisses prouvent que le Vioxx aurait dû être retiré du marché dès l’an 2000

PHARMA. Deux professeurs de médecine bernois révèlent de graves lacunes dans le traitement des résultats des études cliniques du médicament de Merck retiré du marché le 30 septembre 2004. Le produit aurait dû être interdit de vente il y a quatre ans. L’absence de réaction du géant américain et de l’autorité de contrôle américaine (FDA) pose de graves questions de fond.

«Il est vraiment difficile de comprendre pourquoi Merck n’a pas retiré du marché le rofecoxib (Vioxx) dès l’an 2000, ou au plus tard en l’an 2001», s’étonne Matthias Egger, professeur d’épidémiologie et de santé publique à l’Institut de médecine sociale et préventive de l’Université de Berne. A la tête d’une petite équipe de six chercheurs, financée par des fonds du programme national de recherche sur les douleurs chroniques (PNR 53), Matthias Egger a lancé une petite bombe jeudi à Berne. Ces affirmations auront très certainement une influence sur l’avenir de Merck, dont le cours de l’action a déjà chuté de quelque 40%, et relancera la polémique autour du fonctionnement et de l’indépendance de la Food and Drug Administration (FDA), instance américaine de contrôle des médicaments.

L’affirmation de l’équipe de chercheurs bernois, étayée scientifiquement et publiée dans la prochaine édition du journal scientifique The Lancet, selon laquelle Merck a manifestement repoussé de quatre ans le retrait du médicament antidouleur Vioxx malgré des preuves évidentes de risques cardio-vasculaires, tombe au moment où des centaines de plaintes affluent auprès de l’entreprise pharmaceutique américaine. Certains analystes financiers estiment que l’affaire pourrait lui coûter entre 10 et 18 milliards de dollars.

Des pressions à l’interne

La FDA n’est pas non plus au-dessus de tout soupçon. Elle disposait en effet dès juin 2000 des résultats de l’étude clinique Vigor, qui montrait clairement le risque cardio-vasculaire engendré par Vioxx, comparé à la molécule naproxen, présente notamment dans Apranax, un antidouleur de Roche. Or la FDA s’est bornée, dès 2001, à exiger la modification de la notice d’emballage de Vioxx, sans exiger d’études complémentaires de sécurité.

Suite aux récentes révélations du Wall Street Journal sur des pressions internes subies par des scientifiques se méfiant du Vioxx au sein de la FDA, l’autorité de contrôle a publié il y a quelques jours sur son site internet une étude comparative, qu’elle n’assume pas, mais qui fait état de 27 785 cas d’infarctus du myocarde ou de crise cardiaque qui auraient pu être provoqués par la prise du médicament entre 1999 et 2003. Ce produit, qui a fait l’objet de campagnes de publicité directe aux Etats-Unis, avait atteint des ventes annuelles de 2,5 milliards de dollars. Il a été prescrit 105 millions de fois à 20 millions de personnes outre-Atlantique.

L’équipe de chercheurs bernois a effectué, avec un petit budget de moins de 100 000 francs, le travail qui aurait dû être réalisé par Merck et la FDA, soit la mise en relation et le contrôle minutieux de tous les résultats des études cliniques publiées; 83 études, sur 383, ont été retenues. Or, dès l’an 2000, le profil risque/bénéfice du médicament est devenu clairement négatif. L’étude, qui aurait dû mettre la puce à l’oreille aux experts, a été mal interprétée. Au lieu de conclure à l’effet cardio-vasculaire néfaste de Vioxx, notamment le risque d’infarctus du myocarde cinq fois plus élevé, ils ont expliqué la différence comparative par un simple effet positif de naproxen.

Les scientifiques bernois contredisent sur plusieurs points les affirmations de Merck, puisque le risque cardio-vasculaire, admis du bout des lèvres en septembre 2004, ne dépend en réalité ni du dosage du médicament, ni de sa durée d’utilisation. En outre, il apparaît clairement que les études cliniques financées par l’entreprise, utilisées pour faire approuver le médicament, font état de conclusions nettement plus favorables, de l’ordre de 30%, que celles financées de manière indépendante.

«Le fait de mettre rapidement à la disposition de tous les chercheurs intéressés les données de sécurité d’un médicament ne dispense évidemment pas les autorités de leur devoir de contrôle permanent des effets secondaires des médicaments», indique l’équipe bernoise dans l’article publié dans The Lancet. Elle recommande la poursuite d’études sur l’ensemble de cette catégorie de médicaments anti-inflammatoires (COX-2), mais admet ne pas pouvoir donner un avis pertinent sur les produits similaires à Vioxx, tels Celebrex et Bextra de l’entreprise Pfizer.

http://www.amge.ch/2004/11/05/des-chercheurs-prouvent-que-le-vioxx-aurait-du-etre-retire-d/

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Prescription For Disaster (Gary Null)

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Catavioxx

« L’affaire du vioxx a eu aussi un énorme retentissement en France, ou le ministre de la santé lui avait rmis lui-même solannellement, au sénat, le « prix médical de l’année » en 2002, et lui avait accordé un niveau de prix cinq fois supérieur à celui des anti-inflamatoire courants. Une étude de l’Agence Française du médicament (par enquêtes téléphoniques) concluait en outre, seule au monde, en mai 2004, à l’absence de risques cardiaques des Coxibs. »

extrait de

La vérité sur les compagnies pharmaceutiques : Comment elles nous trompent et comment les contrecarrer

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La catastrophe sanitaire du Vioxx

Le Vioxx : aussi grave que l’affaire du sang contaminé

Miracle : après Tchernobyl, la France épargnée par le Vioxx!

Le Vioxx, cet anti-inflammatoire prescrit dans l’arthrose aurait fait des dizaines de milliers de victimes aux États-Unis. Et en France ? Selon l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), notre pays aurait été miraculeusement épargné. Un peu comme quand le nuage de Tchernobyl s’est arrêté aux frontières…

Merci Sainte Geneviève !

Quelle est donc cette force divine qui préserve notre beau pays des catastrophes qui ravagent le monde ? Il y a 19 ans, le nuage parti de Tchernobyl, s’était, souvenons-nous-en, miraculeusement arrêté à l’aplomb même des frontières belges, allemandes, suisses et italiennes déversant opportunément ses scories radioactives chez nos voisins avant de poursuivre sa route, rose joufflu et propre comme un poupon sortant du bain, poussé par la brise parfumée du printemps.

Eh bien, mes chers internautes, le miracle s’est reproduit ! La bonne fée qui veille sur la France a remis ça. Cette fois, nous lui devons d’avoir été totalement épargnés par la catastrophe sanitaire du Vioxx. Le Vioxx, ou rofecoxib, c’est ce médicament anti-inflammatoire de l’arthrose et de l’arthrite que le laboratoire Merck a retiré du marché le 30 septembre 2004 pour cause d’infarctus et de morts subites en série. Si l’on en croit les estimations de la Food and Drug Administration, le Vioxx n’a pas fait dans le détail : 88 000 à 139 000 accidents graves rien que pour les États-Unis, comme France-Inter l’a rapporté brièvement le 25 janvier 2005 dans son journal de la mi-journée. Et en France ? Pas plus France-Inter que France 2, qui a consacré une émission au Vioxx… aux États-Unis, ne se pose la question. Car en France, le Vioxx, pourtant prescrit neuf millions de fois, n’a quasiment pas fait de victimes. Merci Sainte Geneviève. Les mêmes conditions de prescription qu’aux États-Unis.

Ce n’est pas sur France-Inter ou sur France 2 que les autorités sanitaires françaises sont accusées de lenteur ou d‘incompétence. C’est dans le Lancet, la revue médicale britannique, qui n’est pas forcément lu par vos voisins de palier. Dommage. Car dans le Lancet, Peter Jüni écrit « qu’une augmentation du risque d’infarctus du myocarde était évidente à partir de 2000. À la fin de l’année 2000, cet effet était substantiel, et il était peu probable qu’il fût dû au hasard. » Jüni reproche donc aux agences sanitaires de n’avoir pas fait leur travail.

http://www.lanutrition.fr/Miracle-apr%C3%A8s-Tchernobyl-la-France-%C3%A9pargn%C3%A9e-par-le-Vioxx-a-707-142.html

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Vioxx

jeudi 1er septembre 2005
par Grainede Ble
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« Nous essayons de ne jamais oublier que les médicaments existent pour les gens. Pas pour les profits. Les profits suivent, et si nous nous en sommes bien souvenu, ils n’ont jamais manqué d’apparaître. Plus nous nous en sommes souvenus, plus les profits ont été conséquents. » George W. Merck II (1935) [ Déclaration en langage secret ?]

La merveilleuse histoire du VIOXX

Section « VIOXX : 2004, le premier tsunami » du chapitre 6 « Gouvernement et Industrie » du livre « Au nom de la science » de Andew Goliszek et Thierry Souccar.

C’est le plus grand scandale de l’histoire des médicaments. Pendant cin ans, le laboratoire américain Merck n’a pas dit la vérité sur l’innocuité de son anti-inflammatoire miracle, le VIOXX (rofécoxib). L’enjeu : les deux milliards et demi de dollars annuels que lui rapportait le médicament. Des autorités sanitaires létargiques ont fermé les yeux sur les preuves alarmantes qui s’accumulaient. Mais le 28 septembre 2004, acculé par les révélations de chercheurs indépendants qui se multipliaient, Merck est contraint de retirer le VIOXX du marché.

Aux USA la Food and Drug Administration (FDA) est violemment critiquée pour ne pas avoir réagi plus tôt. Mais en France, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) est étrangement épargnée.

En réalité l’affaire du VIOXX pose une nouvelle fois le problème de la police sanitaire, de ses incapacités à prévenir les crises et, comme le dit le Pr Bernard Debré, « la délicate question de l’indépendance des autorités de tutelle vis-à-vis du contexte économique et social que représente l’industrie pharmaceutique. Cette indépendance est un leurre ».

Après le crash du VIOXX, c’est maintenant l’heure des comptes. Chez Merck, on sort les calculettes : trene milliards de dollars évaporés en un jour sur le marché des actions. Aux USA, les épidémiologistes tentent de chiffrer le nombre de victimes en unités d’infarctus et d’arrêts cardiaques. On en annonce vingt-huit mille, puis cinquante mille, puis quatre-vingt-dix mille, puis cent quarante mille. Un décompte de tsunami. Six cent mille plaintes sont attendues par la justice américaine. Une commission d’enquête sénatoriale a déjà commencé ses auditions pour comprendre comment on en est arrivé là.

En France, une commission d’enquête était certe réclamée en janvier 2005 tant par les députés de la majorité que de l’opposition, mais au moment où ce livre est achevé, on en était encore aux palabres …

Aprtès le retrait du VIOXX, les responsables de l’AFSSAPS se sont répandus dans les médias pour expliquer que la France n’est pas les USA, que les conditions de prescriptions y étaient différentes, avec des doses plus faibles et des durées plus courtes, que les autorités y ont été plus vigilantes et que l’on doit s’attendre à peu d’effets secondaires.

Hélas ! Comme on va le voir, ce discours ne résiste pas à l’examen des faits : Si la FDA a tergiversé, l’AFSSAPS n’a même pas vu venir la catastrophe. Alors que la traditionnelle transparence des débats permet aux USA de retracer le périmètre de la catastrophe et, surtout, d’évaluer à plusieurs dizaines de milliers le nombre de victimes, la tradition française du secret ne permettra certainement jamais de savoir ce qui s’est réellement passé chez nous. Le chiffre de « quelques centaines » de victimes évoqué par les autorités en janvier 2005 est vraisemblablement très en deçà des la réalité.

Les victimes du VIOXX, si elles survivent, pourront toujours demander à l’AFSSAPS pourquoi elle a avalé avec une singulière complaisance les affirmations que lui distillait le laboratoire Merck, jusqu’à les reprendre parfois à son compte. Pourquoi elle a fait preuve d’une si longue atonie devant les indices qui s’accumulaient. Car une catastrophe sanitaire comme celle du VIOXX, ce n’est finalement pas comme un tsunami. Il y a, des années plus tôt, des signes avant-coureurs, comme le montre l’histoire française de ce médicament, que nous avons reconstituée.

La merveilleuse histoire du VIOXX

Au moment où commence notre histoire, il existe sur le marché plusieurs médicaments concurrents du VIOXX, mais ils sont anciens, comme le diclofénac ou l’ibuprofène qui, eux, appartiennent à la classe anti-inflammatoires non-stéroïdiens.

Le VIOXX et son concurrent le CELEBREX sont les navires amiraux d’une nouvelle famille d’anti-inflammatoires, les coxibs, qui doit révolutionner le traitement de l’arthrose.

Un chercheur s’inquiète

En 1997, soit trois ans avant la commercialisation du CELEBREX et du VIOXX, le Dr John Schmedje (université du Texas, Galveston) a pressenti que le mécanisme d’action de ces nouveaux anti-inflammatoires portait en lui le risque d’accidents cardiovasculaires.

Premier drapeau rouge

Le 23 novembre 1999, le VIOXX (rofécoxib) de Merck, reçoit une AMM européenne, qui fait suite à l’autorisation de mise sur le marché américaine qu’a délivré la FDA le 21 mai. Il est commercialisé en France en mai 2000 à la dose maximum de 25mg/j, avec pour indication le « soulagement des symptômes dans le traitement de l’arthrose chez l’adulte ». Son concurrent, le CELEBREX (celecoxib) de Pfizer, reçoit son AMM le même mois et entre en officine en novembre 2000.

Pourtant, ni le CELEBREX ni le VIOXX n’ont, dans les études cliniques soumises par leurs fabricants aux agences sanitaires, fait mieux que les médicaments existants à l’époque. Pourquoi alors leur accorder une AMM ? Parce que les experts européens et ceux de l’AFSSAPS sont convaincus que ces nouveaux anti-inflammatoires entraînent moins d’effets indésirables digestifs « graves » que les anti-inflammatoires existants.

Pour persuader les experts des autorités sanitaires que leurs médicaments épargnent les muqueuses de l’estomac, chaque laboratoire a en effet mis sur pied une étude spécifique.

Merck a soumis dès 1999 à la FDA et aux agences européennes les résultats d’une étude baptisée VIGOR qui démontre que le VIOXX est moins toxique pour l’estomac qu’un autre anti-inflammatoire, le naproxène. (L’étude qui ne sera publiée que le 23 novembre 2000 dans un journal médical était signée de treize médecins et chercheurs. Parmi eux, onze avaient des liens financiers avec Merck. Les deux restants étaient directement salariés du laboratoire.)

L’étude VIGOR, si elle rapporte effectivement moins de complications digestives avec le VIOXX, révèle cependant un fait troublant : il y a quatre fois plus d’infarctus dans le groupe ayant pris le nouveau médicament ! Comment les agences ont-elles réagi à ces nouvelles inquiétantes ?

A la FDA, Shari Targum, qui dirige le département des médicaments anti-inflammatoires, rédige le 18 novembre 1999 un mémo dans lequel elle fait état de ses inquiétudes à propos « des décès et des événements cardiovasculaires en excès dans le groupe 1 [celui du VIOXX] par rapport au groupe B [celui du naproxène] ». C’est le premier drapeau rouge agité dans ce dossier.

Rien n’indique qu’en France l’AFSSAPS se soit à ce moment inquiétée du risque cardiovasculaire rapporté par l’étude VIGOR. Peut-être croit-elle que le dosage de 50 mg/j utilisé dans cette étude ne la concerne pas ?

A la fin de l’année 2000, les autorités sanitaires avaient connaissance des résultats de l’étude sur le VIOXX portant sur 20 742 personnes. Ces études montraient déjà qu’une personne qui prend du VIOXX voit son risque d’infarctus ou d’accident vasculaire cérébral multiplié par 2,3 par rapport à quelqu’un qui n’en prend pas.

Février 2001 : la vérité

Le 8 février 2001, soit près de deux ans après avoir eu vent des problèmes cardiovasculaires de l’étude VIGOR, la FDA se décide à réunir son commité d’experts sur l’arthrose. A l’ordre du jour : l’examen minutieux des données de VIGOR. Et là, surprise ! Les limiers de la FDA découvrent que les accidents cardiovasculaires du groupe qui prenait le VIOXX ont été minorés. En réalité il y a beaucoup plus d’événements cardiovasculaires que ceux qui ont été rapportés : cinq fois au lieu de quatre fois plus ! Et ils apparaissent dès le premier mois de prise.

En France, aucun communiqué, aucune mise en garde de l’AFSSAPS aux médecins et aux pharmaciens n’accompagne les « redressements » opérés par la FDA en février.

Merck conforté par l’AFSSAPS

Alerté par les graves indices de l’étude VIGOR, le Dr Eric Topol, un cardiologue américain de la Clinique Cleveland (Ohio) et son équipe publient le 22 août 2001, dans le Journal of the American Medical Association, une étude sur le risque cardiovasculaire lié à la prise de VIOXX et de CELEBREX.

Pour le VIOX, Topol et son groupe ont utilisé les données réelles de l’étude VIGOR, telles que la FDA les a corrigées. Ils y ont rajouté les résultats de deux autres études sur le VIOXX qui avaient été soumises par Merck aux agences sanitaires. L’étude n° 85 et l’étude n° 90 portaient sur un total de 2020 patients qui avaient pris soit du VIOXX, soit un placebo.

Pris collectivement, tous ces résultats confirment ce que l’on présentait, à savoir que le taux d’infarctus sont significativement plus élevés avec le VIOXX qu’avec un placebo. Ce n’est plus un drapeau rouge, c’est une fusée éclairante qui vient d’être tirée.

Le Dr Topol conclut ainsi son analyse : « Les données disponibles conduisent à tirer la sonnette d’alarme pour ce qui est du risque cardiovasculaire avec le coxibs. » Il ajoute : « Il est indispensable qu’une étude soit conduite pour évaluer de manière spécifique le risque cardiovasculaire de ces médicaments. »

En 2005, après le retrait du VIOXX, l’AFSSAPS tentera de se dédouaner de ses responsabilités en prétendant que les conditions de prescription en France (25 mg/j) mettaient les patients à l’abri de tous problème. Faux, car avec cette publication, une étape dans la connaissance du vrai visage du VIOXX a été franchie. Eric Topol vient de montrer que c’est toute la gamme des dosages du médicament qui est désormais suspecte.

Merck a d’abord tenté d’obtenir le retrait de cette étude ou de ses conclusions sévères en rencontrant Eric Topol avant la publication. Mais Topol reste inflexible. Alors le laboratoire réagit en réunissant … son service marketing. Une question lui est posée : comment minimiser les effets indésirables du VIOXX qui commencent à émouvoir les professionnels de santé ? Le marketing de Merck trouve la parade. Ce n’est pas, explique-t-on chez Merck, que le VIOXX provoque plus d’infarctus que le naproxène auquel il était comparé dans l’étude VIGOR, c’est que le naproxène fluidifie le sang, donc diminue le risque d’infarctus ! Il fallait y penser.

Il s’agit bien sûr d’une explication montée de toutes pièces, qui ne repose sur aucune réalité scientifique. Mais armé d’une hypothèse plausible, Merck peut faire donner l’artillerie lourde. Des communiqués de presse assurent de « la sécurité cardiovasculaire du VIOXX. » Des professeurs de médecine, les fameux « leaders d’opinion » au service de Merck, écrivent aux journaux médicaux et infiltrent les congrès médicaux. Ils y reprennent en boucle l’argument imaginé par le service marketing du laboratoire pour expliquer le risque cardiovasculaire mis en évidence dans l’étude VIGOR avec le VIOXX. Et ça marche !

C’est ce moment que choisit notre agence nationale, l’AFSSAPS, pour réagir à la sonnette d’alarme tirée par Eric Topol. Va-t-elle, comme le demande Topol, exiger une étude sur les effets indésirables du VIOXX ? Va-t-elle retirer ou sévèrement restreindre l’usage du VIOXX comme elle en a les moyens et comme il lui arrive de la faire sans état d’âme pour les substances naturelles ( http://www.onnouscachetout.com/foru… Voir ici) ? Le 24 août 2001, deux jours après le cri d’alarme d’Eric Topol, l’AFSSAPS publie un communiqué de presse sur le risque cardiovasculaire du VIOXX et du CELEBREX.

C’est un satisfecit décerné à Merck.

L’AFSSAPS y critique le travail de Topol, accusé de comporter « différentes faiblesses méthodologiques ». Pour expliquer l’excès d’infarctus des patients qui prenaient du VIOXX, l’AFSSAPS assure que « cette différence serait liée à l’action antigrégante plaquettaire (fluidité sanguine) du naproxène que ne possède pas le rofécoxib ». C’est l’explication inventée par le marketing de Merck !

Il y a pourtant une autre hypothèse, bien plus logique : celle d’un effet indésirable du VIOXX. Mais l’AFSSAPS ne l’évoque à aucun moment. Conclusion de l’agence française : le travail publié par Topol « ne contient pas de données nouvelles « et « les effets indésirables de ces médicaments font l’objet d’une surveillance particulière depuis leur commercialisation ».

Septembre 2001 : le coup de sang de la FDA

A l’inverse, aux USA, la FDA n’a pas gobé le scénario imaginé par Merck. Et au contraire de l’agence française, elle durcit le ton.

L’agence américaine adresse le 17 septembre 2001 un courrier incendiaire à Merck. Elle l’y accuse de présenter « de manière sélective » l’explication hypothétique selon laquelle le naproxène préviendrait les accidents cardiovasculaires, et ce afin de faire apparaître les taux d’accidents provoqués par le VIOXX « artificiellement gonflés ». La FDA rappelle à Merck qu’il n’existe aucune étude pour soutenir cette affirmation. Elle exige du fabricant qu’il cesse immédiatement de présenter cette version des faits et qu’il adresse une lettre de mise au point à tous les médecins et pharmaciens devant il a développé cet argumentaire depuis mai 2001. Devant la colère de l’agence, le laboratoire recule : « Nous avons vu le problème, explique un porte-parole. Nous l’avons corrigé rapidement. » Peu de temps après, en effet, un courrier évoquant de possibles effets indésirables cardiovasculaires liés au VIOXX est adressé par Merck à cent médecins et deux mille pharmaciens.

A la fin de l’année 2001, cinquante-huit plaintes ont été déposées par des patients américains contre le VIOXX. En cause : des infarctus et plusieurs décès.

Décembre 2001 : des chercheurs s’émeuvent

Au moment où l’AFSSAPS reprenait à son compte les arguments de Merck pour expliquer les résultats de l’étude VIGOR, le Dr Peter Jüni (Berne, Suisse) adressait une lettre au journal Archives Of Internal Medecine. Publiée le 9 décembre, elle démontre, chiffres à l’appui, que l’argument selon lequel le naproxène protègerait le cœur ne peut à lui seul expliquer les infarctus relevés avec le VIOXX. Jüni, comme Topol, réclame une ré-analyse des données recueillies avec le VIOXX par des chercheurs indépendants.

A la fin de 2001, les autorités sanitaires avaient connaissance des résultats d’étude sur le VIOXX portant sur 21 432 patients. Ces études montraient qu’une personne qui prend du VIOXX voit son risque d’infarctus ou d’accident vasculaire cérébral multiplié par 2,24 par rapport à quelqu’un qui n’en prend pas.

2002 : le sacre du VIOXX

Dès son lancement en 2000, le CELEBREX, premier anti-COX2 remboursé, a été adopté par 80% des rhumatologues prescripteurs d’anti-inflammatoires. En janvier 2001, il représentait 15% de ces prescriptions. Un an après, confrontés par le soutien de l’AFSSAPS, CELEBREX et VIOXX sont prescrits dans 43% des cas de polyarthrose, 36% des cas d’arthrose périphérique et 30% des cas d’arthrose vertébrale, et même 12% des cas de lombalgies (alors qu’ils ne sont pas indiqués pour cela).

On estime que un million quatre-vingt-huit mille patients ont pris du VIOXX entre juillet 2001 et juin 2002, et deux millions deux cent seize mille patients du CELEBREX entre janvier 2001 et décembre 2002.

Le coût pour la collectivité suit la même pente. Les laboratoires qui vendent le VIOXX et le CELEBREX ont obtenu du Comité économique des produits de santé (Ceps) des prix de vente très élevés. Cette faveur est normalement accordée aux produits très efficaces. Dans la négociation, le Ceps avait imposé que le prix du VIOXX baisse à partir de début 2003, comme l’indique le Journal Officiel du 3 juillet 2001. Mais un avis paru au Journal Officiel du 3 janvier 2003 annulera la baisse de prix programmée pour le VIOXX !

Le prix du CELEBREX ne baissera, lui, qu’en juillet 2004. Encore cette baisse sera minime.

Les deux médicaments étant remboursés à 65%, la Caisse nationale d’assurance maladie a déboursé, en 2001, 125 millions d’euros pour le CELEBREX (troisième place des dépenses en médicaments) et 29 millions d’euros pour le VIOXX. Soit près de 155 millions d’euros. En 2002, la note est encore plus salée : 225 millions d’euros pour les deux médicaments.

Du 12 au 15 mars 2002, le salon du Medec, rendez-vous annuel de la formation des médecins généralistes, présente une conférence sur la rhumatologie. Trois grands professeurs français viennent y expliquer tout le bien qu’ils pensent des nouveaux anti-inflammatoires, et notamment du VIOXX. La conférence a été « parrainée » par Merck. Le Pr René-Marc Flipo (hopital Roger-Salengro, Lille) se voit confier une tâche délicate, celle de présenter la « tolérance » du VIOXX. Le Pr Flipo, qui est aussi rapporteur auprès de la Commission de la transparence – chargée de fixer le prix et le niveau de remboursement des médicaments – rassure les généralistes venus l’écouter : « Concernant les quatre accidents thrombotiques décrits dans la littérature, ils sont survenus chez des femmes à très haut risque sans prévention, insiste le Pr Flipo. Quand on reprend les banques de données sur le rofécoxib, on ne retrouve aucune différence significative. » Ainsi rassérénés, les participants au Medec sont invités à élire « le médicament de l’année ». Ils plébiscitent joyeusement … le VIOXX ! En septembre, Merck reçoit le prix dans les salons du Sénat et en présence d’un ministre.

Le 11 avril, une étude publiée dans le journal Science dévoile le mécanisme par lequel les nouveaux anti-inflammatoires comme le VIOXX augmentent le risque cardiovasculaire.

Le 19 avril, alors que deux nouvelles analyses publiées aux USA donnent du poids aux craintes d’Eric Topol, la FDA demande à Merck de mettre spécifiquement en garde les utilisateurs de VIOXX sur le risque d’accident cardiovasculaire.

Le 22 juillet 2002, l’AFSSAPS publie un nouveau communiqué sur les anti-inflammatoires. En réussissant l’exploit de ne rien dire sur les risques cardiovasculaires du VIOXX.

Evoquant les « complications digestives » attribuées au CELEBREX et révélées quelques semaines plus tôt par un journal médical (lire l’encadré), l’AFSSAPS indique avoir saisi la Commission de la transparence afin de réévaluer le « service médical rendu » du VIOXX et du CELEBREX : en clair il s’agit simplement de réexaminer le prix de ces médicaments et leurs modalités de remboursement. (En fait, il faudra attendre deux ans pour que la Commission de la transparence reconnaisse que, par rapport aux anti-inflammatoires classiques, « la meilleure tolérance digestive est minime ».)

L’AFSSAPS ouvre parallèlement le parapluie de l’Agence européenne du médicament (Emea) en lui demandant une réévaluation européenne bénéfice-risque de ces médicaments. Et les mois passent.

En octobre 2002, une étude publiée dans le Lancet trouve que les utilisateurs de VIOXX à dose élévée ont un risque de maladie coronarienne multiplié par 1,7 par rapport aux non-utilisateurs. Pour les nouveaux utilisateurs, le risque est presque multiplié par deux.

Ce même mois, le Dr Eric Topol publie un nouvel article alarmant sur le risque cardiovasculaire attaché à la prise de coxibs et renouvelle sa demande aux agences sanitaires « d’une étude contrôlée pour évaluer la sécurité cardiovasculaire de ces médicaments ». Sans susciter de réaction du côté de l’AFSSAPS.

Une étude CLASS

Le fabricant de CELEBREX a publié en 2000 les résultats d’une étude baptisée CLASS, qui montre que sa molécule occasionne moins d’’lcères à l’estomac que les anti-inflammatoires classiques.

Le 1er juin 2002, un éditorial du British Medical Journal accuse Pfizer, le fabricant du CELEBREX, d’avoir falsifié les résultats de l’étude CLASS. Les données rassurantes de l’étude CLASS ne portaient que sur les six premiers mois de deux études en réalité distinctes. L’une des études avait duré quinze mois ; l’autre un an. En se ne rapportant que les résultats des six premiers mois alors qu’ils disposaient des résultats définitifs, les invistigateurs et le laboratoire avaient manifestement manipulé l’information. Et on comprend pourquoi : la plupart des effets indésirables enregistrés après les six premiers mois concernaient le groupe qui avait pris le CELEBREX. En fait, à l’issue des deux études complètes, on relevait autant d’ulcères compliquées de perforation, saignement ou sténose avec les trois médicaments. Donc aucun avantage réel du CELEBREX, comme le proclamait jusqu’ici le fabricant.

Ecrit par : José K. hier, 07:46 AM

QUOTE(Gascon @ Aug 29 2005, 03:36 PM) [b]Pour les victimes du VIOXX,

Tant que nous y sommes, voici l’adresse de l’UNADFI pour toutes les victimes des sectes qui proposent des régimes imbéciles et dangereux, des jeûnes au végétalisme le plus extrême, celles qui proposent des thérapies plus bidons les unes que les autres et celles qui profitent du malheur et de la détresse des gens pour leur vendre des poduits plus ou moins dangereux : UNADFI 130 rue de Clignancourt, 75018 Paris

Parmi les sectes proposant des régimes alimentaires irrationnels et autres techniques dangereuses pour la santé de leurs adeptes, on trouve : Eccovie Enfants Indigo Eglise Universelle du Royaume de Dieu Gurdjieff Kinésiologie Mahikari Hamer and co Reiki Soka Gakkaï Témoins de Jehovah

Si vous connaissez des adeptes de ces sectes, vous pouvez essayer de les aider en les adressant à leur http://www.unadfi.com/contact/.

Ecrit par : Gascon hier, 03:15 PM

Suite du premier post

du chapitre 6 « Gouvernement et Industrie » du livre « Au nom de la science » de Andew Goliszek et Thierry Souccar.

2003 : gros sous et nouvelles inquiétantes

Le 26 octobre, le Dr Daniel Solomon (Brigham & Women’s Hospita, Boston) intervient lors du 66eme congrès annuel de l’American College of Rheumatology à Orlando en Floride. Il y présente les résultats d’une étude sponsorisée par Merck sur 54 475 personnes qui montre que le VIOXX augmente de 24% le risque d’infarctus par rapport à son concurrent CELEBREX. Le risque est encore plus élevé dans le premier mois : +39%. Entre le trentième et le quatre-vingt-dixième jour, le risque est augmenté de 37% avec le VIOXX. Le Dr Salomon déclare lors de sa conférence : « Les coxibs sont devenus les traitements les plus courants de l’arthrose. Il est important que les médecins et les patients notent que le VIOXX augmente le risque d’infarctus dans cette étude et que son usage doit être jaugé par rapport à ce risque potentiel. »

Cette année-là, les ventes mondiales de VIOXX et de CELEBREX ont dépassé 6,6 milliards de dollars.

2004 le rideau tombe

En avril 2004, l’Agence européenne du médicament admet que les coxibs ne sont pas moins dangereux pour le tube digestif que les anti-inflammatoires non stéroïdiens classiques. L’Agence spécifie qu’ils entraînent probablement un risque cardiovasculaire plus élevé. Si ces médicaments n’ont pas plus d’intérêt que leurs prédécesseurs et qu’ils sont potentiellement dangereux, il paraît logique de ne plus les prescrire. Mais ni l’Agence Européenne ni l’AFSSAPS ne demandent le retrait de leur AMM, se contentant de nouvelles mises en garde.

Le même mois, Merck annonce que les ventes mondiales de VIOXX ont atteint 660 millions de dollars au premier trimestre, en hausse de 30% par rapport au premier trimestre 2003.

En juin, l’une des principales mutuelles de soins privéeé des USA émet un avis sévère sur la prescription de VIOXX et de CELEBREX. Express Scrips Inc., auprès de laquelle cinquante millions d’américains sont assurés, recommande aux médecins de « placer ces médicaments en queue de la liste des options thérapeutique, la première place étant réservée aux médicaments OTC comme l’aspirine et l’Ubuprofène ou aux versions génériques de médicaments comme le naproxène. Seule l’apparition d’effets secondaire ou l’échec du traitement doivent conduire les médecins à prescrire le VIOXX, le CELEBREX et les autres molécules de la même famille. »

Express Scripts Inc. n’est pas une agence sanitaire, mais son rôle dans le système de santé américain est capital. Express Scripts Inc. a donc pris ses responsabilités.

Une attitude qui contraste avec celle des agences européennes. Le même mois, en effet, les autorités européennes rendent leur verdict sur le rapport bénéfice-risque des coxibs. Il est entièrement repris à son compte le 1er juillet 2004 par l’AFSSAPS : « La sécurité d’emploi des coxibs, affirme l’agence française, n’est pas remise en cause dans les indications qui ont été approuvées par l’AMM. » L’AFSSAPS précise ainsi qu’il « est nécessaire de renforcer les mises en garde et les précautions. » Les coxibils sont contre-indiqués en cas d’ulcère ou de saignement de l’intestin, de maladie grave du foie, des reins, d’insuffisance cardiaque sévère, d’allergie. C’est le dernier avis avant le désastre.

L’AFSSAPS sait-elle que la FDA a financé une étude pour sonder le dossier médical d’un million quatre cent mille assurés californiens, à la recherche d’infarctus et d’accidents vasculaires cérébraux survenus entre 1999 et 2001 ?

Le mardi 24 août 2004, en dépit de l’opposition de ses supérieurs à une telle démarche, le Dr David Graham, du bureau de pharmacovigilance de la FDA, prend l’avion pour se rendre à Bordeaux où se tient la réunion annuelle de la Société internationnale de pharmacovigilance. Dans sa serviette, une véritable bombe qu’il fera exploser le lendemain : les résultats de l’étude californienne. Que dit-elle ? Elle prouve que la prise de VIOXX à dose élevée multiplie par plus de trois le risque d’infarctus et la mort subite par rapport au CELEBREX. Et même à dose faible (les doses pratiquées en France), ce risque est multiplié par un et demi. L’AFSSAPS reste muette.

Le 26 août 2004, devant les remous suscités par les révélations du Dr Graham, Merck publie un communiqué de presse surréaliste : « Le laboratoire Merck confirme l’efficacité et la sécurité, en particulier cardiovasculaire, du VIOXX. »

En réalité, derrière son communiqué bravache, Merck est déjà en train de préparer un enterrement de première classe à son médicament vedette. Les dirigeants ont entre les mains les résultats intermédiaires d’une autre étude qu’ils ont financée avec l’Institut national du cancer des USA pour savoir si le VIOXX prévient la réapparition de polypes du colon. L’étude devait durer trois ans. Mais après seulement dix-huit mois, le groupe qui reçoit le VIOXX a connu deux fois plus d’infarctus que le groupe placebo. Le 27 septembre 2004, les dirigeants de Merck font savoir aux agences sanitaires embarrassées qu’ils jettent l’éponge : le VIOXX va être retiré du marché. Le 30 septembre, c’est chose faite.

Le 7 octobre 2004, l’Agence européenne du médicament a annoncé qu’elle allait procéder à une nouvelle évaluation des coxibs pour savoir s’ils augmentent le risque cardiovasculaire. Après tout, il ne s’est guère passé que cinq ans depuis la communication des premières études inquiétantes …

La FDA est aujourd’hui accusée outre-Atlantique d’avoir failli à sa mission. Trop de lenteur, trop d’atermoiements. Même les médecins français s’y mettent ! Le 17 décembre, sur France 2, l’émission Complément d’enquête se penchait sur le VIOXX et ses remous … aux USA. Et la France ? Invité sur le plateau, l’adjointe au directeur de l’AFSSAPS est venue expliquer que chez nous, en raison de la vigilance des autorités, l’affaire du VIOXX était une non-affaire. Les arguments de l’AFSSAPS sont connus.

Le premier porte sur les doses : contrairement aux USA, où le VIOXX est prescrit à la dose dangereuse de 50 mg/j, les doses en France ne dépassaient pas 25 mg/j. D’où, assure-t-on à l’AFSSAPS, une bien meilleure protection des patients français par rapport aux patients américains. En réalité, plus de 80% des prescriptions américaines ont porté sur les mêmes doses qu’en France. En Californie, 93% des ordonnances étaient identiques aux ordonnances françaises. Selon une analyse publiée en décembre 2004 dans Lancet, il n’y a d’ailleurs pas de preuve que les doses de VIOXX inférieurs ou égales à 25 mg/j, comme c’est le cas en France, afssent courir un risque plus faible que les doses élevées.

L’AFSSAPS laisse aussi entendre que le VIOXX n’est dangereux que lors d’une prise au long cours. Selon l’agence, le médicament était prescrit en France pour de courtes durées, au contraire des USA. En réalité, les patients américains ont pris le VIOXX en moyenne pendant trois mois, ce qui n’est pas particulièrement long. En France, une enquête téléphonique certes rapide auprès de trente et une pharmacies, et douze médecins, réalisée pour ce livre, laisse penser qu’un grand nombre d’ordonnances portaient sur « six mois renouvelables ». Plusieurs patients français ont pris le VIOXX pendant des années. Il ne semble donc pas que les américains aient pris le VIOXX beaucoup plus longtemps que les français. Quoi qu’il en soit, même sur une durée courte, le VIOXX présenterait un risque.

Sur la base d’une étude auprès de 1 394 764 patients californiens suivis entre le 1er janvier 1999 et le 31 décembre 2001 (dont 26 748 ayant pris du VIOXX), le Dr David Graham a estimé qu’aux USA, le VIOXX a pu être responsable de 88 000 à 139 000 infarctus et morts subites, dont la majorité (53%) provoquée par les doses en vigueur en France.

En France, L’AFSSAPS rassure en annonçant que « quelques centaines d’accidents graves » seulement auraient été rapportés. C’est oublier un peu vite qu’une fraction seulement (certains auteurs disent 1 à 2%) des effets indésirables est signalée aux autorités sanitaires. Par exemple, la FDA a reçu une moyenne de quatre-vingt-deux rapports signalant chaque année des réactions indésirables à la digoxine. Un nombre relativement faible, qui a longtemps fait penser que ce médicament ne posait pas de gros problèmes, jusqu’à ce qu’une enquête sur les dossiers médicaux révèle 202 211 hospitalisations dues la digoxine au cours d’une période de sept ans.

L’AFSSAPS annonce aussi des données rassurantes issues de Cadeus, une étude sur quarante mille patients mise sur pied à l’initiative du ministère de la Santé pour suivre les conditions de prescription des nouveaux anti-inflammatoires. Au moment où ce livre est achevé, les résultats de Caldeus initialement prévus pour mars étaient repoussés à octobre 2005. Mais cette étude, certes précieuse, souffre selon les épidémiologistes que nous avons consultés de limitations importantes. Beaucoup doutent qu’elle permette de se faire une idée du nombre de victimes en France. Alors, comment l’estimer ?

Il y aurait eu, en France, environ dix fois moins d’ordonnances qu’aux USA pour le VIOXX. S’il se confirme que plus de la moitié des accidents attribués au VIOXX aux USA ont été provoqués par le dosage en vigueur en France, il faut s’attendre à plusieurs milliers d’accidents graves dans notre pays et non pas à « quelques centaines ».

Les dirigeants de Merck et les responsables de l’AFSSAPS partagent conjointement la responsabilité de la catastrophe sanitaire que représente le VIOXX. La passivité de l’AFSSAPS, alors que tous les clignotants passaient au rouge, dès 2000, est inacceptable lorsqu’on considère le nombre considérable de patients exposés et qu’on sait qu’il existe des alternatives plus sûres. L’AFSSAPS avait les moyens d’analyse pour se rendre compte que quelque chose clochait. « Si nous pouvons faire ce type d’analyse, a dit Peter Jüni en décembre 2004, on a du mal à comprendre pourquoi elle n’a pas été faite par les agences sanitaires il y a plusieurs années. »

Il y a plus inquiétant encore : jusqu’au bout, les autorités sanitaires ont donné l’impression de considérer que le VIOXX n’aurait pas dû être retiré du marché !

La réaction, le 4 janvier 2005, du ministère de la Santé, décidément toujours aussi mal conseillé depuis la campagne vaccinale contre l’hépatite B (), donne bien la mesure de l’autisme des experts français : « Le PDG de l’entreprise qui produit ce médicament, déclarait le ministre, a décidé de le retirer pour raisons de marketing. Il a eu peur pour le cours de Bourse de l’action de son entreprise et pour ses actionnaires. C’est lamentable. »

En clair, si cela n’avait tenu qu’aux autorités sanitaires françaises, le VIOXX serait toujours allègrement prescrit. Le 17 février 2005, l’AFSSAPS a d’ailleurs déclaré, par la voix de son directeur général, « assumer totalement la décision » de n’avoir pas retiré du marché les anti-inflammatoires de la famille des coxibs. « Nous avons estimé que ces produits gardaient un bénéfice-risque positif dans les indications prévues par l’autorisation de mise sur le marché (AMM) ».

L’AFSSAPS était conforté par l’avis de l’Agence européenne du médicament (EMEA) du même jour. L’EMEA a bien reconnu que les inhibiteurs de la Cox-2 augmentent le risque cardiovasculaire, mais elle s’est contentée de restreindre les conditions de prescription de ces médicaments.

Le 18 février 2005, un comité consultatif de la FDA s’est prononcé en faveur du maintient du VIOXX sur le marché. Cet avis n’est que consultatif, l’agence américaine étant libre de le suivre ou pas. Mais les conditions dans lesquelles il a été obtenu sont instructives. Le vote est intervenu à l’issue de 3 jours de débat. Le comité a également voté pour le maintient du CELEBREX et du BEXTRA. Contrairement à ce qui se passe au sein de l’EMEA, où les débats se tiennent à huis clos, les audiences de la FDA sont publiques. Cette transparence, inscrite dans la loi, permet d’en savoir un peu plus sur la manière dont les agences sanitaires prennent ce genre de décision.

Parmi les membres du comité réuni par la FDA, 17 ont voté en faveur du VIOXX, 15 pour son retrait. 31 membres ont voté pour le maintient du CELEBREX de Pfizer, 1 a voté contre. Pour le BEXTRA, également fabriqué par Pfizer, 17 ont voté pour le maintient, 13 ont voté pour un retrait, 2 se sont abstenus.

Selon une analyse conduite par une association de consommateurs de produits de santé – le Center for Science in the Public Interest – 10 des 32 membres du commité de la FDA appelés à se prononcer sur ce sujet avaient des liens avec Merck et/ou Pfizer. Ne serait-il pas instructif de savoir comment ils ont voté ? Hé bien, il suffit de demander. D’après l’agence Associated Press, les 10 experts liés à Merck et Pfizer ont tous voté en faveur du CELEBREX et du BEXTRA. Le vote sur le VIOXX fut presque aussi unanime : seul un expert sur les 10 s’est prononcé pour un retrait.

Si le panel n’avait compté aucun expert travaillant pour Merck ou Pfizer, il se serait prononcé à une large majorité pour le retrait du VIOXX(14-8), et pour celui du BEXTRA (13-7).

Ecrit par : José K. aujourd’hui, 07:21 AM

QUOTE(Gascon @ Aug 30 2005, 02:15 PM) VIOXX … CELEBREX

Rappelons que 75% des médicaments sont à base de plantes et que parmi ceux-ci, certaines sont connues comme toxiques.Il faudrait donc, selon les ’raisonnements’ gasconniens se méfier de toutes les plantes. biggrin.gif Il vaut mieux écouter les avis de l’AFSSAPS que ceux de Gascon, finalement : ils sont plus modérés.

Ecrit par : Gascon aujourd’hui, 11:56 AM

Troisième extrait du livre sur l’affaire du VIOXX.

du chapitre 6 « Gouvernement et Industrie » du livre « Au nom de la science » de Andew Goliszek et Thierry Souccar.

VIOXX 2, le retour

« J’ai été traité par le VIOXX 25 mg entre août 2000 et mars 2004, soit environ quatre ans pour des problèmes d’arthrose, expliquait en décembre 2004 ce patient désemparé sur un forum de discussion. J’ai à présent une coronaire totalement bouchée, une fréquence cardiaque à 100-112 et suis soumis à des traitements pour risques cardio-vasculaires graves dont une nouvelle statine (CRESTOR) qui ne m’inspire pas confiance ».

Ce patient n’a peut-être pas tord de considérer son comprimé de CRESTOR avec circonspection.

Le 18 novembre 2004, devant une commission du Sénat américain consacrée à la catastrophe du VIOXX, le Dr David Graham a déclaré que la FDA est « virtuellement sans défense » devant une autre « tragédie terrible » comme celle du VIOXX. Si la FDA est sans défense, que dire de l’AFSSAPS ? Tout est donc en place pour VIOXX 2, le retour. D’où viendra-t-il ?

Le Dr Graham a fourni une liste de médicaments à surveiller de très près : l’isotrétinoïne (ROACCUTANE, traitement de l’acné), l’anti-inflammatoire valdécoxib (BEXTRA, non commercialisé en France), l’antiasthmatique salmétérol (SEREVENT), la sibutramine (SIBUTRAL), un coupe-faim, et … notre CRESTOR (rosuvastatine).

La course aux milliards

Comme le VIOXX, tous ces médicaments participent à la course effrénée des laboratoires pharmaceutiques aux fameux « blockbusters », ces médicaments miracles capables chacun de générer plus d’un milliard de dollars de chiffre d’affaires dans le monde entier. Des molécules « hightech », comme le VIOXX qui devait libérer une population vieillissante des troubles et des maux qui leur pourrissent la vie : obésité, dépression, cholestérol, douleurs de l’arthrose,. Des médicaments vite testés, vite commercialisés, dressés comme des dindes de Noël et massivement promus pour bénéficier au mieux des vingt années d’exclusivité – dix lorsqu’on retire la phase de mise au point – que leur garantit leur brevet.

Les uns après les autres ou presque, ces médicaments sont retirés du marché ou menacés de l’être après une avalanche d’effets indésirables, voire de décès. Rappelons-nous les faits les plus marquants. En septembre 1997, l’ISOMERIDE (dexfenfluramine) et le PONDERAL (fenfluramine), deux coupe-faim très « tendance », sont poussés vers la sortie après avoir fait plusieurs dizaines de milliers de victimes. Le 9 août 2001, après la mort de cinquante-deux malades, Bayer décide de retirer sa Cérivastatine, un médicament vedette contre le cholestérol élevé, vendu en France sous le nom de CHOLSTAT et de STALTOR. La cérivastatine, petit tsunami, aurait fait 7577 décès dans le monde. Puis vient le VIOXX. La coupe est pleine le 1er janvier 2005 lorsque le British Medical Journal accuse le laboratoire Eli Lilly, à l’origine de l’antidépresseur-star PROZAC (fluoxétine), d’avoir caché aux autorités sanitaires les résultats d’une étude interne montrant un risque de suicide plus élevé que ce que l’on pensait jusqu’ici.

Ces affaires jettent, bien sûr, un éclairage singulier sur les pratiques des laboratoires pharmaceutiques, mais elles posent aussi le problème épineux du rôle de police des agences sanitaires.

En France, c’est à l’AFSSAPS que revient la délicate tâche de garantir que les médicaments sont efficaces et sont sûrs. Rien de bien facile dans un pays où la consommation de médicaments est la plus élevée d’Europe. En 1980, chaque français a acheté pour 95 euros de médicaments. Vingt-cinq ans après, ce chiffre a été multiplié par plus de cinq, enjeu d’une lutte sans merci entre les laboratoires.

Sur ce marché hexagonal juteux s’affrontent les poids lourds de l’industrie, à grands coups de molécules présentées sous leur jour le plus favorable. Et à grandes rasades de marketing. L’enjeu : la prévention et le traitement des troubles de nos sociétés riches et vieillissantes. Il arrive bien sûr qu’une de ces molécules hightech apporte un bénéfice incontestable [ pas sûr ! ]. Mais beaucoup n’offrent aucune réelle avancée et finissent souvent, comme on l’a vu, par être retirées pour cause d’effets secondaires inacceptables.

Comment, alors, ont-elles réussi haut la main leur examen de passage, décroché le fameux sésame, l’autorisation de mise sur le marché (AMM) ? Pourquoi ensuite les autorités sanitaires françaises sont-elles restées aveugles aux signes avant-coureurs des catastrophes ?

Le grand public l’ignore, mais la première cible du marketing des laboratoires pharmaceutiques en quête d’une nouvelle AMM, ce sont d’abord les agences sanitaires chargées de délivrer ce fameux sésame.

Avant de pouvoir être commercialisés, en effet, les nouveaux médicaments vendus en France doivent convaincre de leur efficacité et de leur innocuité soit l’AFSSAPS via sa commission d’AMM, soit la Commission européenne après avis du Comité des spécialités pharmaceutiques (CSP) de l’Agence européenne. L’AFSSAPS, comme toute agence des pays membres, peut restreindre la libre circulation d’un produit ayant obtenu l’estampille européenne s’il le juge dangereux.

L’entreprise de séduction des laboratoires en direction des autorités sanitaires commence dès les essais cliniques, qui interviennent après une phase de développement au cours de laquelle cultures cellulaires, micro-organisme et animaux sont mis à contribution.

Les essais cliniques à proprement parler se déroulent essentiellement en trois phases. Dans la phase 1, la molécule est testée sur un petit nombre de volontaires en bonne santé : on vérifie qu’elle n’est pas visiblement toxique, on étudie la manière dont le corps la métabolise. Dans la phase 2, le médicament est pour la première fois administré à un petit nombre de patients : on évalue sa tolérance et on recherche la posologie adéquate. En phase 3, le traitement est comparé soit à un placebo (une pilule sans effet), soit à un médicament de référence. Il faut bien comprendre qu’aucun des essais cliniques n’est mené par les agences sanitaires, comme l’AFSSAPS en France, ou la FDA aux USA. Les essais sont conduits et financés par les laboratoires, et ce sont leurs résultats qui sont analysés et interprétés par les experts des agences pour la délivrance de l’AMM.

Il existe une phase 4, peu connue du public et pourtant cruciale : c’est celle qui se déroule en conditions réelles. Elle permet d’affiner la connaissance du médicament. A ce stade apparaissent souvent les effets indésirables. Encore faut-il accepter de les voir.

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